L’Exposition internationale des Arts et des techniques est inaugurée le 4 mai 1937 par Albert Lebrun, président de la République, et se termine le 25 novembre.
Elle rassemble 52 pays exposants et couvre une superficie totale de 100 hectares. Installée dans le centre de Paris, elle s’étend du Champ de Mars et du Trocadéro jusqu’aux Invalides en longeant la Seine. Le palais du Trocadéro, vestige de l'Exposition universelle de 1867, fait l'objet d'un concours d'architecture pour le remplacer, puis, faute de temps, pour le 'camoufler', qui a pour résultat le palais de Chaillot (architectes Jacques Carlu, Louis Boileau et Jean-Pierre Azéma). Est également édifié en vue de l'exposition, non loin de là, le bâtiment des musées d’Art moderne de la ville de Paris et de l'Etat (palais de Tokyo, architectes Aubert, Dondel, Viard et Dastugue).
L'Exposition se caractérise par un usage abondant de dispositifs 'son et lumière' qui mettent en scène les pavillons et les 200 fontaines de la Seine. Elle comprend encore un parc d’attractions, le parc colonial, et un train électrique desservant ses divers sites.
Les pavillons des différents pays et les pavillons thématiques sont construits le long de la Seine entre le pont d'Iéna et le pont Alexandre-III, dans le jardin du Trocadéro et sur le Champ de Mars, jusqu'au pied de la tour Eiffel.
Si l'Exposition prétend promouvoir les échanges économiques et d’idées, la paix (colonne de la Paix, architectes Laprade et Bazin), un fort affrontement symbolique s'y exprime entre les pavillons de l'Union soviétique (Boris Iofan) et de l'Allemagne hitlérienne (Albert Speer) qui se font face de part et d'autre du pont d'Iéna, rappelant les tensions grandissantes entre les deux blocs qui sont en train de mener à la guerre.